À l'avant-garde du vintage, il revend tous ses vinyles pour les racheter en CDs

Bruno a 35 ans, et la musique, c’est sa passion. Plus jeune, il achetait des CDs, plein, tout son argent de poche y passait, avec la promesse d’une qualité digitale inédite. C’est comme ça que Bruno a commencé sa collection, des dizaines puis des centaines de disques sont venus couvrir ses étagères et ses tours 25 CDs que l’on trouve désormais dans les brocantes.
« J’avais des CDs partout, j’utilisais des pochettes en feutrine pour les transporter et puis un jour, un ami DJ m’a dit que les CDs, c’était pour les gamins, qu’il était temps de grandir et d’écouter de la vraie musique, en vinyle ».
Bruno engage alors une transition progressive. En 5 ans, il revend la totalité de ses disques lasers pour les racheter en vinyles. « La qualité est vraiment au rendez-vous. C’est comme si je n’avais jamais entendu mes disques préférés ! Et puis les grandes pochettes, c’est top… ».
Bruno nous confie en off qu’il adore passer son temps à digguer dans les brocantes car cela réserve plein de surprises. “Un jour, j’ai acheté un album de Kraftwerk avec un disque de Samantha Fox à l’intérieur. C’est pas mortel ça ? Depuis, je ne sais plus ce que je préfère”.
Puis la hype du vinyle est arrivée… Tout le monde se met à aimer le vinyle, les jeunes de 15 ans en sont fous, Lara Fabian et Mylène Farmer sortent des collectors… “Ça n’a plus de sens, même mon père qui les avait revendu se met à en racheter”.
C’est lors de son dernier déménagement que Bruno s’est souvenu de ses CDs chéris, de leur taille réduite, de ses yeux pétillants qui se reflétaient dans un arc-en-ciel magnétique lorsqu’il les introduisait dans le lecteur.
Bruno confesse : « Vous savez, le CD est de bien meilleure qualité que le vinyle puisque c’est numérique. Le taux d’échantillonnage est bien supérieur puisque les ingés-son masterisent tout en digital. C’est plus solide dans le temps, plus simple à transporter et surtout, on peut l’écouter en voiture ».
Afin de devancer la prochaine mode, Bruno décide donc de racheter toute sa collection de vinyles en CDs mais aussi les rééditions remasterisées, les CD anniversaires avec les faces B des 45 Tours, les inédits, tout y passe…
« Vous savez, maintenant je prends les devants. J’encode d’ailleurs tous les CDs que je rachète en MP3, mon petit doigt me dit que la dématérialisation pourrait bientôt revenir à la mode ».
Son prochain déménagement lui donnera peut-être raison.
Ravest
 

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