Ricardo Villalobos sort ses mémoires, à défaut d’en avoir une
Le plus berlinois des DJs chiliens va sortir sa première autobiographie sobrement intitulée Chroniques de mes nuits. Et de mes jours chez Plon.
Une nouvelle fois, les passionnés de musiques électroniques et de lecture auront la joie de se plonger dans un livre racontant l’envers du décor.
« C’est un projet que je couve depuis le début de ma carrière » confie l’intéressé en quatrième de couverture. En effet, d’après Villalobos lui-même, cette idée aurait germé avant même que Laurent Garnier ne sorte Electrochoc. Mais c’est en entendant parler de l’adaptation cinématographique du livre éponyme que Ricardo se souvient de son projet enfoui dans un coin de sa tête.
« Ça fait plus de 25 ans que je fais des soirées, et pour être honnête, je pense que je ne me souviens même pas de la moitié (on serait plus proche d’aucune NDLR). Je crois que j’ai vécu des moments uniques. Ce serait intéressant que je puisse m’en souvenir pour les raconter à mes gosses ».
Villalobos ou la mémoire perdue
En guise de préambule, Ricardo Villalobos raconte que c’est en se retrouvant seul devant son écran qu’il a dû faire face à un problème de taille :
« Ecrire sa vie, c’est être devant une page blanche. J’avais beau taper des lignes et des lignes (…) aucun souvenir ne revenait ». Pour surmonter le gouffre de sa mémoire, le DJ a tenté plusieurs approches comme l’automédication ou la privation de sommeil. C’est finalement l’hypno-thérapie régressive qui l’a libéré. Avec le docteur Muriel Aquavida, il va travailler en duo sur une hypnose permettant de revivre le passé.
« Je me suis retrouvé dans un état de transe, je revivais ma vie une seconde fois, j’ai découvert plein de choses sur moi… Par exemple, que j’avais joué plusieurs fois à Time Warp. Je pensais y avoir joué une seule fois en fait ! Ce festival porte vraiment bien son nom ».
Dans les meilleures feuilles (que nous publierons si l’éditeur nous y autorise), Ricardo Villalobos et le docteur Aquavida reviennent sur les faits marquants de sa carrière, avec des scoops de toute première fraîcheur, comme la raison pour laquelle il a titré son premier album Artichaut ou qu’il fasse des sets de plusieurs heures avec seulement 7 disques.
Béatrice, notre chroniqueuse littéraire, écrit :
“Ce livre est un brûlot sans concession. Je l’ai dévoré d’un trait. Pour un DJ minimal, on peut dire que son style d’écriture l’est tout autant. Pas de fioritures, il va droit au but. Là où Laurent Garnier nous égarait en parlant de la reine d’Angleterre, Villalobos parle de l’essentiel : lui et son talent. Un livre à garder sur toutes les tables de nuit. Et de jour ».
Ricardo Villalobos enfin face à lui-même
« Je suis vraiment heureux de pouvoir laisser une trace, je peux enfin apprendre de mes erreurs » écrit Ricardo en conclusion de son testament de 51 pages.
En attendant la sortie de Chroniques de mes nuits. Et de mes jours en pleine rentrée littéraire, Villalobos est déjà sur un projet d’adaptation cinématographique.
Il avoue :
« J’ai du mal avec les livres en fait. Quand je commence une ligne, j’ai déjà oublié la précédente. Avec le film, je compte enfin comprendre et me souvenir de ce qui m’est arrivé ».
Ravest