Une jeune fille tente l’expérience de se rendre à un festival sans porter de Crop Top

Comme une bonne partie des jeunes de son âge, Cassandra attend avec impatience l’été pour enfin pouvoir assister à son premier festival. Celui dont elle avait tant rêvé et vécu virtuellement via les photos inutiles et les vidéos pourries du téléphone de son grand frère.
Prévoyante, elle achète ses places Early Birds sur les Internets (chippy, elle en prend même deux pour en revendre une plus cher et se rembourser son festival). Après avoir écouté les mixes de tous les artistes lors de leur passage à Boiler Room, bouteille à la main, joint au bout des lèvres, elle va prendre l’apéro chez Alban pour chiller détente avec son crew.
À peine arrivée, le malaise. Regards en biais, hauts-le-cœur… Surtout de la part des ses copines. La descente aux enfers commence. Comment aurait-elle pu savoir ? Comment aurait-elle pu imaginer que c’était plus important que la musique ? Plus important que les paras ? Plus important que les places ?
Elle avait beau se justifier : « Mais les gars, qu’est-ce que ça peut faire ? ».
Trop tard, le mal était fait. Sa tribu ne pouvait accepter qu’une de leurs pairs se pense au dessus des lois d’Asos et puisse se permettre de ne pas porter un Crop Top en festival.
“Cass’”, dépitée, avait pourtant déjà fait des efforts, en mettant un T-shirt siglé « Hype ».
Elle qui s’attendait à un festival Techno, on lui a servi un festival de moqueries aussi bien de la part de ses amis que d’inconnus : « C’est parce t’es grosse que tu veux pas montrer ton bidou », « T’as même pas de mini sac à dos de connasse, connasse » fusaient ici et là.
Pour éviter de se faire remarquer davantage et engendrer des embarras supplémentaires à son gang, Cass’ fut même interdit de pousser le cri de ralliement « Allez là ! ».
Un de ses amis témoigne : « Le Crop Top dans les festivals, c’est comme le Baggy à un concert de Hip Hop, c’est juste une question de respect. On voulait pas que ça aille plus loin mais il fallait qu’elle assume les conséquences de ses actes ».
Une autre ajoute « On lui avait déjà parlé de ça. On l’a même prévenu des dérapages possibles lorsqu’elle a refusé de mettre des fleurs dans ses cheveux à Berlin. Elle a eu de la chance car ils sont ouverts d’esprit là-bas. Ici c’est Paris : on ne pardonne pas ».
BenDø & Serial Raver

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