Bretagne : des patrons de boîtes de nuit franchissent le mur du con

Le coeur n’est plus à la fête pour Riri, Fifi et Loulou comme on les appelle dans le milieu. Erwan Maraud, Philibert Grassia et Paul Baltringuini s’indignent de la concurrence déloyale dont ils font l’objet.
« Notre profession est en danger, nous devons lutter et nous justifier pour continuer à diffuser de la merde en faisant payer 14 € le centilitre d’alcool éventé avec du soda sans bulles. Cette situation n’est plus tenable ! » souligne Mr Grassia, directeur général de l’association ALFRED dirigée par Yves Sopalin.
“Vous vous rendez compte, je n’ai même plus envie de rentrer bourré avec des petites de 20 ans sous le bras. Je n’en ai plus la force… Vraiment, je suis dégoûté” raconte Mr Maraud.
Les trois compères qui dénoncent “une concurrence déloyale des soirées électro” ont donc décidé de franchir une nouvelle étape dans l’infamie et de passer le mur du con le plus vite possible. Ensemble, ils vont ainsi tenter d’établir un nouveau record détenu jusqu’alors par Ten Walls.
“Pour y arriver, on se donne du mal vous savez. On fait pression pour que les soirées électro soient annulées. On connaît tous les élus depuis 40 ans, mais ce n’est pas si simple que ça. Les choses ont changées ! Cela nous arrive de leur faire un peu de chantage avec des photos que nous avons gardé précieusement lorsqu’ils venaient nous rendre visite dans nos établissements, mais en général cela se fait en bonne intelligence” continue Mr Mauraud.
Méthodes de mafieux sur le retour, intimidations, chantage, bagouses et cigares… En s’attaquant à des passionnés qui organisent une soirée par mois et qui réinvestissent leurs bénéfices dans d’autres soirées, il est clair que l’on a affaire ici à un gros niveau de fils de puterie jamais égalé.
“Je regrette tellement le temps béni des colonies. Au moins les choses étaient claires à l’époque, il fallait suivre les règles du régime sous peine de se voir immédiatement réprimandé. Il y avait moins de chichis, une petite dénonciation et hop, c’était réglé“ raconte Paul Baltringuini.
“Je plaisante bien sûr. Quoiqu’il en soit, nous sommes très fiers et pressés d’établir ce nouveau record” précise Mr Baltringuini, les yeux injectés de mauvais whisky.
« De toutes façons, c’est un service que l’on rend à la communauté. Cette chose qu’on ose appeler musique et qui soit-disant rassemble les gens. Ahah, laissez-moi rire. C’est tellement mieux de voir des pu…, des filles bouger leur popotin sur Kenji Girac et se faire offrir des verres par des mecs en slim avec un pot de gel entier dans les cheveux ».
“Avant, nos clients se contentaient de ce qu’on voulait bien leur donner. Mais maintenant avec Internet, Fassebouk, Twéteur, les gens ont la parole, ils peuvent nous critiquer, voir d’autres choses et donner leur avis ? C’est la débandade mais on va réagir, vous n’avez encore rien vu” conclut Mr Sopalin.
Crédit photo : Ouest France