Pascal, hipster repenti depuis un an et puriste du son, le clame haut et fort sur les réseaux sociaux : l’underground tel que nous l’avons connu n’est plus.
Du haut de ses 22 ans, Pascal a tout connu : l’explosion de la nuit parisienne, le renouveau des Raves, la TECHNO, la file d’attente du Berghain, la “D” et l’alcool.
Cet analyste Facebookien, résident à la Fac de Droit de Limoges pour la troisième fois en première année, livre un message lucide sur le monde de la nuit et des musiques électroniques.
“L’underground, le mainstream, on n’arrive même pas à les traduire en français tellement ça ne veut plus rien dire, pichet de chiasse” s’énerve t-il derrière son écran d’ordinateur.
“Et puis le mainstream n’est pas forcément commercial mais le commercial est forcément mainstream. Mais l’inverse est vrai aussi. Et l’underground également, trou du cul de tes morts”.
“Tout le monde en parle et personne ne sait ce que c’est. Mais moi je sais, gros sac à merde” continue t-il dans un français parfait.
« À partir du moment où tu prononces le mot “Underground”, l’underground n’existe plus. OK raclure de foutre ? ».
Et toi… Toi qui croyais en faire partie, toi qui croyais être son fervent défenseur, toi qui croyais que l’underground avait besoin de toi pour exister, Pascal te démontre par A+B sur les réseaux sociaux que tu as tort et que ton combat est stérile.
La masturbation intellectuelle fait rage sur Facebook et ailleurs. Le débat est au moins aussi intéressant que celui du pseudo combat entre le MP3 et le vinyle ou celui du genre à donner au mot « Track ».
“Tu seras toujours mainstream pour quelqu’un face de pet” conclut-il avant de se remettre à chiner des morceaux sur YouTube.
“Tu vois moi hier, j’ai joué avec des vinyles dans un bar devant 14 personnes qui s’y connaissaient vraiment en musique, c’était hyper underground” confirme un DJ underground de l’Est parisien.
