En nombre de mètres carré tout du moins.
Oui, on a transformé un peu la réalité mais il fallait un titre accrocheur pour que vous cliquiez et qu’on encaisse un peu de sous.
Fêtes clandestines ou autorisées, spontanées ou organisées, la nuit ou en plein jour, Paris et sa banlieue renouent avec la fête depuis quelques années. Un phénomène finalement plutôt récent bien qu’initiée il y a presque dix ans par la pétition “Paris : quand la nuit se meurt en silence” qui avait récolté plus de 12 000 signatures.
Cinq nouveaux lieux par mois
Mais ce qui frappe, c’est surtout le nombre de clubs à ouvrir leur portes. En tête, le Groupe Noctis avec pas moins de cinq lieux ouverts chaque mois depuis un an.
Une véritable bataille rangée se livre entre les nouveaux (et anciens) acteurs de la nuit. C’est à celui qui trouvera le lieu le plus original, le plus beau, le concept le plus sympa… Tout le monde veut sa part du gâteau et se sert allègrement en poussant ses voisins. Toujours plus fort, toujours plus grand, toujours plus cher jusqu’au gavage et au gaspillage ?
Une chose est sûre chers lecteurs, tout ça c’est magouilles et compagnie, du copinage politico-mafieux avec en prime une couche de hype branchouillarde insupportable.
“Monsieur Labbé (un des auteurs de la pétition) doit être content maintenant. Les parisiens font la fête mais n’ont pas de logements pour se reposer” ironise la Maire de Paris, Anne Hidalgo.
“On va justement investir les logements vides pour y faire un club éphémère et itinérant” raconte un membre d’un collectif parisien.
“Le gérant de ma poissonnerie de quartier me confiait entre deux achats de merlus qu’il comptait également ouvrir un club dans son arrière boutique” nous raconte, amusé, Eric Labbé.
Alors même que bon nombre de ces habitations vides ont été achetées par des gens qui n’ont jamais vraiment eu l’intention d’y vivre, bon nombre de clubs sont maintenant ouverts par des gens qui n’y connaissent rien et qui n’ont pas d’autres motivations que de profiter de la manne financière générée.