Manu Le Malin s'endort en plein set après avoir joué un morceau de moins de 130 BPM

Le roi du hardcore français s’est endormi lors de son DJ Set dans la nuit de samedi à dimanche après avoir accidentellement joué un morceau de moins de 130 BPM.
L’incident, qui a duré quelques minutes, est survenu vers 5h du matin à Paris à la Plage du Glazart alors qu’il se produisait sous son pseudo Techno « The Driver ».
« Comme d’habitude, Manu faisait un set de fou et, d’un coup, après un break, il est tombé comme une masse » raconte un témoin.
« On a eu très peur » explique l’organisateur. « Et quand on a vu qu’il s’était simplement endormi et qu’on nous a expliqué pourquoi, on a explosé de rire. Et Manu aussi quand il s’est réveillé ! ».
« C’est ce putain de morceau » raconte Manu. « Il s’arrête, il y a un long break et recommence sur un tempo plus lent pendant quelques dizaines de secondes avant de repartir sur son tempo d’origine. Je l’avais écouté en vitesse, j’avais pas fait gaffe. Qu’est-ce que j’ai ri. Cela ne m’était pas arrivé depuis 1997 de rire comme ça ».
Antoine aka Electric Rescue, son acolyte dans le projet W.LV.S, témoigne : « Je dois faire hyper gaffe quand je joue un track, c’est systématique. Bon, c’est vrai que quelquefois, pour déconner, je baisse le tempo quelques secondes et il ferme les yeux automatiquement, il ne s’en rend pas compte ».
Manu nous explique qu’il est atteint d’une forme rare d’hypersomnie récurrente : le syndrome de Kleine-Levin qui associe somnolence intense et troubles du comportement.
“Entre nous, on l’appelle le syndrome de Woodkid précise un ami de Manu.
“J’ai capté ce problème en jouant Thousand de Moby à l’époque. Le morceau est une énorme montée et le tempo augmente au fur et à mesure également. Je sentais bien qu’il y avait un souci et un jour, pareil, je suis tombé au début du morceau » se souvient Manu.

Habitué au hardcore et donc aux grandes vitesses frisant les 180-200 BPM, Manu ne voit pas et ne ressent pas les choses comme la plupart des gens. Associé à une grande sensibilité à la musique, le syndrome a petit à petit fait son chemin.
« Monsieur Dauchez est tout le temps en mouvement même quand il ne l’est pas donc pour lui, tout passe plus lentement. Il n’est pas dans le même espace-temps que nous » explique son médecin que nous avons rencontré pour faire notre métier de journaliste jusqu’au bout.
Cette condition, Manu la trimballe depuis longtemps. Jusqu’à très récemment, elle ne l’affectait pas vraiment mais avec la diminution générale de la vitesse du BPM dans la production musicale depuis les années 90, il est de plus en plus gêné.
« J’aime toutes sortes de musique donc c’est un vrai problème, je suis obligé de porter un appareil. C’est un bracelet avec une sorte de petit marteau à l’intérieur qui tape sur mon poignet à la vitesse que je veux, ça compense quand le BPM est trop lent pour moi. Là, je ne l’avais pas activé puisque c’est moi qui jouait. Je m’en souviendrai » conclut-il.
 
Crédit photo : @gratuitpourlesfilles.fr
 

Articles associés

Nouvel An's Party 13 > 14
Nuits Fauves : "Quelques OD, des viols et des prestations non payées ne sont que de dommages collatéraux. The show must go on"
Annulation I Love Techno : des dizaines de dealers mettent la clé sous la porte
Un Techno-addict renonce à sa passion après avoir découvert que ses parents écoutaient la même chose que lui

11 Commentaires

  1. bonsoir
    merci a vous d avoir levé le voile sur ce sujet tjrs delicat qu est la santé,et je me sent presque soulagé que vous ayez tres joliment clarifié tout ca !
    pour rassurer mes proches: je vais bien 🙂
    merci ravelation,enfin des gens qui exercent leur metier avec passsion et serieux
    rave…..zzzzzzzz…….ON
    ooppss j ai fait une rechute la 🙂

  2. Pingback : Anonyme

Laisser un commentaire