Il danse en la collant, en suant comme un porc, avec la mâchoire qui vrille, elle tombe immédiatement sous le charme

La voie sacrée de la séduction qui mène à l’accouplement n’est pas sans embûches, surtout pour vous, les moches. Et plus particulièrement en club où se livre un combat de tous les instants. Spécialement pour nous, les hommes.
Rivalité entre mâles dominants, parade nuptiale où danses endiablés se mêlent au traditionnel “J’te paie un verre ?”, regards fuyant ou appuyés… Tout est mis en oeuvre pour prendre du bon temps et pourquoi pas, perpétuer l’espèce.
Certains se retrouvent le bec dans l’eau, un verre de bière chaude à la main, les yeux dans le vide, d’autres remportent le Graal tant convoité.
C’est ce qui est arrivé à Thomas, 25 ans, transformé le temps d’une nuit en véritable Casanova des dancefloors.
Hier soir, ce jeune homme de bonne famille avait décidé qu’il ne rentrerait pas seul. Il était prêt à tout pour réussir son challenge. Après plusieurs heures de chasse, il a fini par raccompagner, chez elle, une jeune fille qui lui ressemblait en tout point.
Alors qu’une étude récente avait démontré que les hommes dansaient de façon plus ridicule en présence de femmes sur le dancefloor, il ne s’est pas laissé démonter et s’est révélé fin stratège en choisissant une proie facile.
Pendant qu’un DJ très connu dans la région assénait une pluie de décibels entraînant dans son sillage les corps désarticulés des clubbers, le jeu de lumières stroboscopique caressant leurs peaux moites, une idylle naissait sur la piste de danse d’un club de Montluçon.
Lui, mâchoire crispée, transpirant à grosses gouttes, le T-shirt trempé de whisky coca, de sueur et d’urine, elle, les dents qui claquent, les yeux révulsés, n’y voyant pas à un mètre, ne sachant pas, ne pouvant pas faire le point.
Eux qui ont eu la chance de ne pas connaître les affres de la drague maladroite étaient faits pour se rencontrer, même si, au bout du compte, ils étaient incapables de savoir à quoi ils ressemblaient.
Il n’empêche… Préférant sans doute la douce enveloppe charnelle de deux corps lovés ensemble à un acte physique qui aurait vite fait de ressembler à une boucherie, les deux tourtereaux ont fini par s’endormir, sans consommer… Bouches ouvertes, partageant leurs baves acides et leurs haleines de poisson mort telles des offrandes au Dieu Ecstasy. Et dans un ultime relent de romantisme, au réveil, vers 17h45, la jeune fille offrit au jeune homme, une délicate flatulence chaude et odorante qui les lia pour la vie.

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