Une scène du Sonar 2014 entièrement dédiée aux robots

Le Festival Sonar fait face depuis quelques années à une baisse drastique du nombre de visiteurs. Une tendance confirmée l’année dernière avec une affluence plus que moyenne malgré les 20 ans du festival. Parmi les critiques : une programmation récurrente, un lieu identique chaque année, des problèmes d’organisation, et comme tout festival vieillissant, il prenait de plein fouet la concurrence acharnée des autres festivals plus “en vogue”.
Face à cette débandade, l’équipe du Sonar avait fort à faire et seul un changement radical permettait de redresser la situation. Ce fut chose faite avec l’annonce de l’abandon des « vrais DJs » au profit de l’utilisation de “Robots DJs” entièrement automatisés sur une des scènes. Une nouvelle qui a attiré les foudres de bon nombre d’artistes et d’acteurs de la musique.
“Je ne comprends pas cette levée de bouclier. Les technologies permettent tant de choses. C’était la prochaine étape et nous y sommes. Je suis fier de dire que nous serons les premiers à utiliser ces Robots DJs annonce Alejandro Santin, un des organisateurs du Festival.
Aujourd’hui, des logiciels permettent de faire des sélections musicales suivant le style, la tonalité, et les BPM des morceaux. “Il suffit de rentrer les informations nécessaires dans le logiciel pour qu’il fasse le reste. C’est d’une simplicité enfantine. Alors bien sûr, il manquera le côté humain mais nous comptons notamment sur la prestance de Sonar, notre robot, pour attirer les curieux” ajoute Alejandro.
Dès l’annonce, des milliers de DJs se sont regroupés et des manifestations ont éclaté dans les principales capitales du monde entier. Des robots qui remplacent des hommes ? Ce n’est pas nouveau et cela fait partie de la course au progrès pourrait-on penser. Vitalic avait déjà ouvert la voie en pilotant un robot à distance il y a quelques mois lors d’une prestation Live à Paris.
“Imaginez… : plus de rider, plus de logistique pour l’hébergement et les transports, plus de boissons gratuites, plus de crises d’égo, plus de changement de plateaux…, et tout ça pour la même qualité artistique” ajoute Alejandro.
Une extension interactive de ce logiciel développé par Native Instruments permettra au public de choisir parmi une liste pré-définie un morceau qu’il souhaite écouter contre 2 euros via des bornes situées dans la salle ou via une application smartphone. “C’est révolutionnaire ! Ce pied de nez fera taire les mauvaises langues qui nous enterraient déjà. Le Sonar Festival est encore et toujours un festival à la pointe qui met ses clients au centre de ses préoccupations” conclut Alejandro.
La réponse des robots interrogés sur ce sujet se passe de tout commentaire : « Vous ne pouvez rien contre notre avènement. Petit à petit, nous allons coloniser tous les secteurs d’activités. C’est ça quand on veut jouer aux cons et à Dieu en même temps. On va vous baiser mais d’une force, vous n’allez rien voir venir« .

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3 Commentaires

  1. Moi ça me pose pas de problème s'il y a une interaction applicative avec le public, l'idée du de faire payer 2 euros via des bornes situées dans la salle ou via une application smartphone pour jouer un morceau ("parmis une liste prédéfinie") est simplement crade.

  2. ça pose un ÉNORME problème …je suis dans mes débuts en tant que DJ et j'utilise les programmes native instrument et ces programmes ne sont pas encore assez bien conçus que pour pouvoir faire ce que font les DJ en live ( sans compte les effets et interactions avec le public que les DJ lancent aux moments des drops etc… ) mon exemple le plus simple est le fait que le programme ne fait que lancer une musique, X secondes avant la fin de celle-ci, il lance la souvante et fait lentement la transition mais NE CALE PAS les BPM du coup il y'a des contre-temps et une désynchronisation de la musique qui est affreuse à entendre … un Software ne sera jamais ( ou alors dans très longtemps ) capable de bien mettre les musiques en accord et d'interagir aux bons moments avec le public qu'un DJ qui est en face de sa foule et qui voit donc les réactions du public …

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